Courrier des lecteurs

Monsieur Philipe B. de Ploudalmézeau fait l’observation suivante :

Bonjour,
J’ai lu avec grand intérêt votre livre.  Amateur de fortifications et résidant à Ploudalmézeau, j’ai parcouru à maintes reprises les rues de Saint-Pabu. Je connais donc l’emplacement des principaux ouvrages bétonnés. Ceux que je ne connaissais pas, je les ai découvert dans votre livre. Votre étude est très bien détaillée et illustrée. Son approche pédagogique la rend très accessible à tous et

Soute sur Re2

agréable à lire. Je me permets une observation concernant le R134 :
«Je ne pense pas que l’on puisse nommer cette soute à munition comme un R134.
Ceci pour 2 raisons : Il y a qu’un seul compartiment et une issue de secours. Nota : Un R134 est visible près du rocher du crapaud à Tréompan ».

 

 

Voici la réponse que je peux vous apporter :

134_
Plan reglebau soute à munitions type 134

Pour faire face au manque de place, la soute à munitions a été réduite de moitié. Les allemands à l’étroit sur ce point d’appui (Re2) ont modifié le plan de l’ouvrage regelbau. Ces modifications sont dues à la configuration particulière du terrain ( cinq ouvrages se concentrent dans un terrain en pente d’environ 1200 mètres carrés). C’est après avoir étudié et mesuré les ouvertures, les portes et les aérations, puis en les comparant aux plans allemand que nous sommes arrivés à cette conclusion. (Il m’a fallu plusieurs visites et de longs débats avec les bunker-archéologue pour en arriver là !). Sur ce point d’appui des escaliers monumentaux sont la caractéristique des constructions du secteur.

Je reste bien sur ouvert à toutes vos observations.
A très bientôt

La pointe de Kervigorn

Une belle découverte dans les archives : La carte allemande du point d’appui codé Re2, pointe de Kervigorn. Datée du 12 juin 1944, 6 jours après le débarquement, elle fait partie d’un dossier de minage nommé ELORN II/192 qui inclus le secteur de Saint- Pabu.

Très détaillée elle vue pointe de kervigornindique les champs de mines autour de la pointe et le minage de la plage de Béniguet.  Nous y découvrons l’incroyable densité de barbelés et clôtures piégés installés par l’occupant. Les angles du bâtiment de « l’hôtel les Pins » servent de point de mesure pour positionner les espaces minés. Le mur nord de la maison « les Courlis » d’une hauteur d’1,70m délimite le nord de la position et cache un important champ de mine.ELORN II 192 Une clôture piégée, allant du nord au sud jusqu’à la route longeant la ravine de Béniguet définie les limites de la position. L’entrée se faisait par la route au niveau de la maison « la folie ». Au cours de nos recherches nous avons découvert que les allemands se servaient du cadastre français pour travailler les cartes.

Remerciements à Hervé Farrant.

Livraison du livre le 4 Août.

Bonjour,

L’éditeur m’informe que le livre Les « Bunkers de Saint-Pabu » sera livré FLYER DEDECACEle 4 Août. Pour ceux qui doivent le recevoir par la poste, vous le
découvrirez dans votre boite aux lettres quelques jours après cette date. Il sera en vente au public à partir du 7 août.

Pour l’occasion, un apéritif-dédicaces est organisé à la salle polyvalente du camping de Saint-Pabu de 18 à 20H, en présence des historiens Hervé Farrant, Yves blanchard et Armel Colin (cinéaste amateur) qui m’accompagneront pour répondre à vos nombreuses questions. Rendez vous le 7 août 🙂 autour d’un sympathique apéritif concert.

Correction historique

ZOMM BDC’est dans un des classeurs de Marie ange le Gleau(voir l’article sur les archives de Marie Ange) que nous avons trouvé un document édité à l’occasion du 55éme anniversaire de la libération de Saint-Pabu. Cet article indique que « 3 radars de type Cotal autotractés » étaient installés dans le camp.

Vérifications faites, ce type de radar était de fabrication française. Dans un premier temps nous avons pensé que les allemands avaient récupéré ce radar comme prise de guerre… Mais ce type de modèle a été fabriqué partir des années 1950. Voici ce que nous raconte Yves Blanchard  après avoir lu le document: « Les radars Cotal autotractés sont des radars français (Thomson) d’après la guerre, sortis dans les années 50. On peut penser que l’auteur de cet article le confond avec des Würzburg, petit modèle, effectivement mobiles, et utilisés (comme plus tard les Cotal) pour le pointage de la Flak ». duo_radar_

 

 

L’inventaire des bunkers de 1947

visite_archives_3Troisième journée de recherche aux archives de Quimper en compagnie d’Hervé Farrant et Armel Colin. Nos recherches se sont concentrées autour de la correspondance entre la préfecture du Finistère  et les mairies de Saint Pabu et Ploudalmézeau perdant la période d’occupation, ainsi que divers dossiers traitant du mur de l’atlantique. Une découverte de qualité dans une boite mise à notre disposition : L’inventaire des constructions allemandes daté de 1947 établis par le maire de l’époque (J. Bégoc) Composé de deux pages manuscrites, cet inventaire comptabilise 84 constructions de tous types allant des baraquements de plus de 50 mètres aux abris de 2m.

TITRE INVENTAIRE_

Une observation : dans un courrier du 17 mars 2009, la préfecture du Finistère demande à nouveau l’inventaire des cavités souterraines à la commune de Saint-Pabu. Le projet est de le mettre en ligne dans une base de données… 50 ans après le premier, l’inventaire a été refait, il est consultable à la mairie de Saint Pabu, mais la base de données n’a jamais vue le jour. (Archives mairie de St PABU)

INVENTAIRE 2009

Les archives de Marie ange

Dans mes recherches aucune piste n’a été écartée. C’est ainsi que régulièrement je me suis rendu au bar L’abordage, tenu par Madame Le Gléau Marie Ange dont le mari fut un temps le maire de MARIE ANGE_BUNKER SAINT PABU_WW2_ARCHIVESSaint-Pabu.
Elle a pour habitude de conserver tous type de documents concernant la commune. C’est ainsi qu’elle m’ a fourni une quantité incroyable de gros classeurs que j’ai étudié. Une source d’information de qualité qui m’a donné l’occasion de découvrir de nombreuses informations sur le fonctionnement de la commune. J’y ai trouvé divers articles concernant les champs de mines que l’on retrouvait en nombre dans les environs. Les informations recueillies seront mises à disposition une fois traitées.

Visite aux archives départementales.

Archives départementales de Quimper :
ARCHIVES QUIMPER_BUNKER_SAINT PABU_WW2Nous avons pu étudier les rapports de gendarmerie et la correspondance entre les administrations locales. Un retour dans le passé qui nous donne un aperçu de ce qu’était la vie sous l’occupant.  Ces rapports sont une photographie de l’époque, ils nous ont permis de découvrir de nombreux indices qui viendront compléter nos connaissances. Par exemple: Saviez-vous que chaque commune faisait l’objet d’une notre des renseignements français (ministère de l’intérieur) dans laquelle était décrit la loyauté du maire et des habitants envers le régime de Vichy ? GENDARMERIE_BUNKER_SAINT PABU_WW2
Un incident tel que « sauter sur une mine » faisait l’objet d’une enquête et d’un rapport de plusieurs pages avec témoignages et regroupements des preuves auprès de la gendarmerie locale.
Une prochaine visite est programmée courant avril.

L’édification de postes de détection, directive du 20/07/1943

La directive du 20/07/1943 pour l’édification de postes de détection standard pour la chasse  diurne et nocturne.

Directves 20/07/1943Il s’agit d’un dossier de 46 pages qui donne les directives d’implantation pour une station radar.
Indispensable pour bien comprendre le camp de Saint-PABU. Ce dossier peut être comparé à une sorte de catalogue détaillant tous les éléments à mettre en œuvre pour édifier un camp.  5 modèles de camps standards y sont proposés, tous sont accompagnés des modèles de bunker pouvant y être associés. Une copie de l’original et de sa TRADUCTION sont disponibles en échange d’informations.  Chaque emplacement de bunker était soigneusement choisi par l’officier responsable de la planification des travaux. Selon la Traductionconfiguration du terrain, l’officier ouvre le dossier ‘DIRECTIVES POUR L’ÉDIFICATION’ et choisi un modèle de camp idéalement adapté au terrain. P32 on y trouve la configuration du camp de Saint-PABU.

Les sujets suivants sont détaillées dans ce dossier :
La mise en place des appareils de mesure radio
Les aménagements de postes de détection principaux entièrement fortifiés. Les aménagements de postes de détection principaux sur lignes arrières. Les Indications pour l’aménagement des lignes arrières. Les consignes pour le câblage, les approvisionnements électrique de secours. La construction de la voirie, le camouflage, les alarmes antiaériennes
les munitions et armements, le minage. Les directives de défense et directives pour la fortification. La planification tactique et technique, la mise en œuvre des bâtiments. Dénominations et terminologie, liste personnel pour un poste d’observation. Liste du personnel pour un poste sur les lignes arrières…
Disponible en échange d’information.
Écrivez moi à : bunkers-saint-pabu@orange.fr 

Les surprises de l’archéologie de terrain

Voici un article écrit par Yves Blanchard. Il complétera vos connaissances sur le fonctionnement des stations radar Allemandes. Le camp de Saint PABU a particulièrement retenu l’attention de l’auteur. A lire attentivement !

« Membre de notre groupe Histoire et Patrimoine, j’ai déjà eu l’occasion de raconter ici comment je profite de mes temps libres en Bretagne pour prolonger sur le terrain mes recherches sur l’histoire de l’invention et du développement du Radar. C’est parfois l’occasion d’heureuses surprises. En voici un exemple qui devrait intéresser nos lecteurs finistériens, et peut être au-delà ! »
Yves Blanchard
 Téléchargez l’article complet en suivant ce lien